2 FRANCS Darmon Desbois Algérie Oran Canastel

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Dès le début des hostilités et de la mobilisation, en août 1914, la pénurie de monnaie d’argent multiplia les nécessités locales de recourir au papier-monnaie. la création d’une monnaie fiduciaire localisée devenait urgente. Et l’on vit éclore de tous côtés des petits papiers ou de carton valant de 5 et 10 centimes (Chambre de Commerce , Bons de consommation et de monnaie des diverses villes, etc.)

Je vous présente deux billets vraiment spécials et uniques que je viens d’acheter des états unis

2 Bons de consommation de 2 FRANCS Darmon Desbois Oran Canastel  







Classification: Bons de consommation
Période 1915-1925
Etat de conservation : TB
N° dans l'ouvrage de référence : Non référencé
Alphabet - Série - Signature : sans signature, numéro
Commentaire à propos de cet exemplaire : Considéré comme non référencé, cet exemplaire prouve que certains bons de consommation ont non seulement été émis, mais de plus, mis en circulation.

Bonjour Fridsou
j'ai deux questions :
1 - j'ai pas compris cette phrase : monnaie fiduciaire localisée
2- comment peut-on savoir qu'ils ont été utilisé?

merci et rappelez-vous que je ne suis pas numismate.

Ismail Khan a écrit:Bonjour Fridsou
j'ai deux questions :
1 - j'ai pas compris cette phrase : monnaie fiduciaire localisée
2- comment peut-on savoir qu'ils ont été utilisé?

merci et rappelez-vous que je ne suis pas numismate.

Bonjour Ismail,
Une monnaie sans valeur en elle-même, mais parfaitement convertible en un bien dans un endroit précis
Au verso, on inscrit l’utilisation comme tu peux le voir sur un des billets..
Cordialement

Bonjour.
Définition :
Une monnaie fiduciaire (du latin fiducia = confiance) est un instrument de paiement dont la valeur est égale à celle mentionnée sur le billet ou la pièce.
Autrefois, la valeur d'une pièce était égale à la valeur de son poids d'or ou d'argent.
Les monnaies locales comme celle-ci ou celles des chambres de commerce ont été émises pour pallier le manque de petite monnaie, en période de guerre, du fait de la thésaurisation des monnaies d'argent principalement.
Ces organismes, villes ou commerçants ont eu le droit d'émettre ces billets, à condition de déposer à la banque nationale l'équivalent en valeur.

Merci Fridsou et Jaques pour vos explications.
Bonne journée

Bonjour,
Rien de l'âme d'un numismate, je l'avoue, mais le philatéliste que je suis me donne toutes les raisons d'être d'accord avec la définition du terme "fiduciaire" donnée par notre ami KAJACQUES , sans pour autant souscrire au restant des explications. J'estime ces bons, plus proches de la monnaie scripturale ( chèque, traite, virement..) que de la monnaie fiduciaire ( papier monnaie). Il  se trouve aussi que l'abandon des métaux précieux (or, argent) au profit d'autres moins onéreux (bronze, aluminium ou autres alliages), l'a été pour une unique et seule raison: le frai. C'est-à-dire l'usure qui cause des pertes considérables.

Bonjour.
Ces billets circulaient de main en main et étaient "au porteur" contrairement à un chèque à un chèque à usage unique et à destinataire notifié.
Par ailleurs, l'hypothèse du "frai" pour cette période ne tient pas.
Quel intérêt de remplacer une monnaie qui s'use trop vitre par un bout de papier?
Par ailleurs, pour citer le cas de la PIèce en argent de 1 F Français qui a été émise de 1898 à 1920, les années de guerre ont vu un accroissement de la production. (Plus de 70% des pièces ont été émises de 1915 à 1920.)
Tous les spécialistes de la monnaie de cette époque :
- Gadoury et Elie pour les pièces
- Jean Pirot pour les billets
s'accordent sur la disparition des espèces pour les raisons suivantes:
1 - Collecte de l'or organisée à grande échelle
2 - Thésaurisation de l'argent par le particulier, le cours de l'argent ayant dépassé la valeur nominale de la pièce.
3 - Réquisition des métaux comme le bronze et le nickel aux fins d'armement.

On peut remarquer que cette situation s'était déjà produite en France en 1790 et en 1870...époques de guerre, aussi.
Par ailleurs, tous les pays d'Europe ont été touchés par ce phénomène à la même époque.
Même la Suisse a connu des pièces et des billets de nécessité...

Bonjour,
Je tiens d'abord à recadrer la portée de mon intervention ne couvant que le volet financier et terminologique. Pour le reste je me contente de lire avec intérêt et de noter ce qui se rapporte ici même sur le forum surtout quand cela émane de connaisseurs, comme cela me semble bien être le cas. La réplique est convaincante notamment pour le "frai" qui daterait d'une époque antérieure.
Toutefois, je prierai l'assistance d'excuser le têtu qui lui fait face et qui persiste.
Il demeure inexact (je me garderai de dire faux) d'affirmer que le chèque est à usage unique et destination notifiée, car transmissible par endos et à souhait  entre de très nombreuses  personnes. Dans le cas de l'argent (le métal en question) et à mon avis, cela tient  beaucoup plus de la spéculation que de la thésaurisation.
Cordialement.

Bonjour Tonton1
Peut-être y a -t-il une différence entre vos chèques et les chèques français.
Lorsque je reçois un chèque, il est établi à mon nom et je suis le seul à pouvoir l'endosser (le signer au dos) pour pouvoir l'encaisser.
Cordialement.
Jacques

Bonjour KAJACQUES?
Je ne pense pas qu'il existe une grande différence entre un chèque tiré sur un organisme financier dans l'hexagone et un autre en Algérie. Le code du commerce algérien, comme le droit d'ailleurs, est inspiré à la fois du droit français et du droit musulman. L'endos ou l'endossement des chèques est une pratique  bancaire très courante et répandue dans le monde. Un clic sur google et vous serez édifié.
Cordialement.

Bonsoir.
Un clic sur Google m'apprend que cette pratique n'est possible qu'avec un chèque non barré, ce que la plupart des banques ne délivrent plus.